Bon, à la demande générale de PeeOui, je me lance dans le CR de mon semi du dimanche 3 mars, à Rueil Malmaison.
Après 2 mois et demi d’entraînement plus ou moins respecté, la pression est montée au long de la semaine, surtout que ma dernière session aux Mureaux m’a laissé un petit coup de froid, avec mal de crâne et toux naissante. C’est franchement dommage de s’entraîner sous la pluie et la neige, de passer au dessus des douleurs dans les articulations, cheville et genoux, pour attraper une crève 3 jours avant l’objectif 🙁 M’enfin, j’ai retiré mon dossard la veille, j’ai mis au point ma logistique après moultes difficultés à y réfléchir. Je laisse la twingo à Rueil samedi, avec mes affaires de rechange, et je pars dimanche avec de quoi bien me couvrir après l’épreuve. 9h, direction le métro…
Une rame me passe sous le nez. La suivante n’arrivera jamais. Accident de voyageur = trafic interrompu = coup de stress. Je fonce à l’arrêt de bus. 20 minutes à attendre. Ca devrait le faire quand même quitte à zapper l’échauffement d’avant course. 15min de bus et j’arrive au RER de la défense qui ne tarde pas. Je descends à Rueil et finalement, je suis largement dans les temps. Aller, en route pour le gymnase où je tombe sur mes compères directement à l’entrée. Certains que je n’ai pas vus depuis des lustres. On discute un peu vite fait. Ils sont prêts ou presque pour aller s’échauffer. Je me mets en tenue et vais poser mon sac à dos à la consigne. Passage par la file d’attente des toilettes et il ne me reste que le temps de rejoindre la ligne de départ. Je fais semblant de trottiner en chemin, tallons-fesses, montées de genoux, et me range au milieu du sas <1h50. Cardio, GPS et musique enclenchés, on attend une dizaine de minutes pour le départ. PAF! La marée s'élance progressivement devant moi... Il me faudra 1'30'' pour passer la ligne à mon tour. Le départ est toujours un peu laborieux car ca bouchonne. 40'' de retard après le premier km. Mais petit à petit le troupeau se dilue. Le retard est comblé dès le km suivant. J'essaie de mettre en place la tactique que m'a soufflée Fabien: choisir un concurrent-cible qui a l'air bien devant soi et se caler derrière lui... Les 3 premiers kms se font le long de la Seine, de Rueil 2000, en passant derrière le golf et jusqu'à l'A86. Puis ca bifurque à gauche, passage sur une passerelle et direction la difficulté du circuit. La côte de la rue du commandant Jacquot, vers St Cucufa. Ca finit à 7% quand même! Heureusement, on est encore frais. Toujours sous les conseils de Fabien, malgré mon impatience et mon envie d'attaquer, je limite l'augmentation de mon rythme cardiaque à 5-10bpm dans la montée. Demi-tour en devers et en avant la descente. Je déroule les jambes et double plein de monde. Virage à droite vers le premier ravito. J'attrape un gobelet de flotte, je m'étouffe avec et je continue vers bois Préau et le centre ville. Je passe devant la crêperie, fais coucou à Séverine qui range la salle du restau. Tout se passe bien. Je suis bien échauffé maintenant, pas de douleur particulière, le moral est bon. Km 7, le chrono m'indique 1'30 d'avance environ sur mon objectif d'1h45. Et si mon espoir de taquiner 1h40 était jouable? Traversée du centre et retour vers la gare RER. C'est la partie la moins sympa du tracé. Longues lignes droites "urbaines". Sandrine est sur le bord de la route à l'endroit et l'heure prévue, déguisée en yeti. Ca me fait une distraction. Je fais le "beau" pour la photo. A la gare RER, on repart vers la Seine et faire une boucle dans Rueil 2000.
2ème étouffement avec un gobelet mais la moitié du parcours est bouclée. J’ai toujours mon avance sur les prévisions. En avant pour le 2ème tour!
Plus d’une heure de course. C’est là que la lassitude s’installe. Retour sur la passerelle et la côte. Je coince un peu. Ca fait mal aux jambes, surtout qu’on doit être nombreux dans ce cas car la densité de coureurs est importante. Certain[e]s nous remontent quand même et nous déposent. Ca casse le moral. L’envie de marcher me saisit mais je m’accroche. Le haut n’est pas si loin. Enfin au sommet, j’espère pouvoir me refaire un peu la cerise dans la descente. Comme au premier passage, je déroule… mon lacet droit se défait! Je m’arrête pour le refaire et repars de plus belle. Là c’est le gauche qui se défait. Rebelote. Ca m’énerve de me faire passer par les coureurs que je viens de reprendre. Je suis maintenant sur le plat en plus donc ca coute de relancer. Je peste à voix haute: « Putain! Chaussures de merde! ». Mes deux lacets vont encore se défaire tour à tour. Je m’arrête une bonne fois, j’enlève mes gants et fais des gros doubles noeuds bien serrés. Tant pis pour mes chevilles! Je suis super énervé et je m’arrête même brièvement au ravitaillement prendre un sucre.
2ème passage dans le centre de Rueil. Le moral n’y est plus vraiment. Mon rythme tombe 5’05, 5’10… Je fais mes calculs pour m’assurer que je devrais quand même tenir mon objectif. Me re-voilà avenue Albert 1er. Sandrine est redescendue. « Ca commence à faire long, là! » lui dis-je. « C’est bientôt fini ». C’est vrai, il ne reste que 2,1 km. Orianne, une des filles du groupe, me double lentement mais sûrement. Je n’ai pas le courage de prendre son rythme instantanément mais ca me remotive. Elle sera ma cible pour finir. Le temps que je remette en route, je ne l’aperçois plus que de loin. Mais je suis relancé. 4’50, 4’45 pour terminer malgré les derniers faux plats! Enfin l’arrivée. Le chrono officiel affiche 1h45 pile poil. Temps corrigé 1h43’17 ». Objectif atteint!
Je retrouve les autres frais et dispos en train de discuter. Olivier 1h17, 16ème au classement, Thierry 1h25, Fabien et Rémy 1h30. La vache! Ils ont pas trainer! Je croise aussi un collègue qui a fait 1h36. Font chier tous à me gacher ma satisfaction d’avoir respecté mon objectif! Quelques bananes et verres de coca après, je vais chercher mes affaires et me changer. On se retrouve devant le podium pour la remise des prix. Parait qu’ils font un podium pour les rueillois, dont Olivier est 2ème, donc on reste. En fait seul le premier rueillois aura droit au podium alors on dégage. Au petit trot pour décrassage s’il vous plait! On a tous rdv chez Olivier pour prendre l’apéro, manger, discuter…
Voilà qui clos ma remise en forme après la fracture de la clavicule. Fier d’avoir su me préparer tout seul malgré les conditions hivernales. Fier d’avoir tenu l’objectif initial. Mais déçu de voir que ma « perf » est minable devant les chronos des autres… Je pensais reprendre le VTT après mais l’envie n’est pas très forte. En tout cas, j’ai rien foutu de la semaine 🙂
Ah enfin le CR. J’ai bien ri quand tu t’etouffes avec ton gobelet 🙂
Ouais, tu commences par vider la moitie du gobelet en l’approchant de ta bouche et après tu t’étouffes avec le peu de flotte qui reste dedans :-\
Ah oui et j’aime bien la 2eme photo, on a l’impression que tu les deposes sur place 🙂
T’as perdu ton « chapeau » entre les deux photos ?
Voui, j’ai enlevé le bonnet et les gants quand je refaisais mes lacets…