Le weekend dernier, on est descendu dans les Pyrénées, du côté de Pau, pour participer à La Pyrénéa, un triathlon course à pied, vélo, ski de rando. Rémy et Thierry sont inscrits en individuel, Fred, Fabien et moi participons en équipe. On est accompagné de Cécile, Marianne et Mathilde. On a loué un gîte bien isolé, près de Lys.
Rémy, Marianne et Mathilde sont en vacances dans le coin depuis 15 jours quand Fabien et moi arrivons en train le vendredi dans l’après-midi. Panne électrique avant Bordeaux et nous avons 1h10 de retard… Remboursés! 🙂 Ensuite direction le gîte pour poser les affaires avant d’aller rejoindre Gilles dans sa maison dans les montagnes. C’est un pote de triathlon de Rémy avec qui on a déjà fait le raid en Ardèche l’an dernier. On le retrouve à la place de la mairie de je sais plus où… On s’attend à voir une megane débarquer mais au lieu de ça, Gilles déboule en cycliste de course à pied en pleine nuit… Bref, on file chez lui, on prend un verre et on mange bien tranquille une fondue (préparation diététique d’avant compét’). Après tout ça, on retourne au gîte, il est déjà tard. On attend encore un peu Thierry, Cécile et Fred qui descendent de Saclay via Orléans en voiture. Ils sont dans les bouchons et ne vont pas arrivés tout de suite. Je reste à attendre pendant que les autres vont se coucher. Vers 2h45 je reçois un premier coup de fil. Ils ont raté la pancarte « Gourmandises d’oie » et font demi-tour… Un deuxième coup de fil, ils ont raté le gîte… 3h10 Je fait l’effort de sortir pour les guêter. J’aperçois des phares au loin dans la nuit, c’est sûrement eux. Bingo! Enfin, je commençais à avoir du mal à garder les yeux ouverts…
Le lendemain, démarrage à la cool pas très tôt. Vers midi, après le p’tit déj, les mecs décident d’aller repérer le parcours du triathlon et de faire un footing. Moi je sors de la douche et j’ai pas d’affaire de sport vu que je fais le ski de rando. Du coup, avec les filles, direction une supérette et un producteur de fromage de brebis, dit « le gros rouge », pour une petite dégustation. L’appellation « fromage qui pue » convient tout à fait. On croise aussi un mignon gros patou des pyrénées qui a l’air de s’ennuyer quand les brebis sont à l’étable… Enfin tant qu’il nous saute pas dessus, ça va. Retour au gîte, un peu avant les coureurs. Fabien fait la gueule… Il aurait pas du aller repérer le parcours… sous la neige:
Il stresse pour sa belle caisse tout carbone maintenant! Le soir, on se dirige vers Pau pour aller chez Nico, un pote de Thierry qui fait aussi le triathlon, et récupérer le matos de ski de rando. Puis on revient manger au gîte avec tout ce petit monde, la France gagne face à la Lithuanie, et on va se coucher pas très tôt. On rajoute le changement d’heure et la nuit est courte pour ceux qui attaquent la course à pied. Pour Fabien, ca change rien, comme d’hab il a pas fermé l’oeil de la nuit!
Réveil 6h pour apporter les vélos au parc de Rébénacq puis rejoindre le départ course à pied à Pau en navette pour les 3 concernés, Thierry, Rémy et Fred. Moi il me reste encore 2h à dormir 🙂 Fabien est de corvée de voiture pour remonter du parc vélo. Départ de la course à pied à 9h pour l’indiv, 9h15 pour les équipes. Pendant ce temps au gîte, on s’active peu à peu. Les premiers coureurs arrivent déjà à la transition quand on se pointe au parc vélo. Fabien part s’échauffer un peu et nous on regarde la course. Thierry débarque en 55ème position avec Rémy pas loin derrière. Sont en avance les ptis gros! Rémy ne traîne pas dans la transition, expérience de triathlète sans doute, et ressort aussi sec en vélo. Thierry met un peu plus de temps. Avec Cécile, on fonce à la voiture histoire de pouvoir les encourager dans la montée vers Gourette. Fabien attend pour prendre le relais de Fred et Marianne reste pour le support logistique.
On récupère le circuit des coureurs avec la voiture au niveau d’un concurrent qui était devant les ptits gros en course. Ils doivent être juste derrière… En fait non, Rémy est devant, sauf que comme on ne s’y attendait pas, on n’a même pas pu l’encourager en le doublant… Tant pis, on s’arrêtera dès que possible dans la montée sur le bord de la route. Postés depuis un petit moment, je commence à préparer mon appareil photo pour essayer le mode vidéo. Mais sur l’écran Rémy arrive déjà! Il me surprend un peu, mais je lance la vidéo… On l’encourage avec Cécile. Il a l’air bien. C’est que le début de la montée, mais il emmène facile sur sa belle caisse. Ensuite on attend encore peu et c’est Thierry qui passe. Heureusement qu’il nous voit parce que nous on est encore surpris! Lui aussi a l’air tranquille. Il blague et n’a pas revêtu la tête du marathonien qui a une pubalgie. C’est le moment de reprendre la voiture. On double Thierry qui bouffe « du bon miel ». Je fais quelques photos. Ensuite il nous faudra quasiment toute la montée pour rattraper Rémy. On le choppe au niveau des tunnels à quelques km de l’arrivée. Re-photos et encouragements parce que « c’est bon pour ce qu’il a »:
On se gare au parking et on prend la navette pour remonter au parc à ski. On y est à temps pour voir Rémy se changer avant la promenade à ski. Il a fait le parcours vélo en 1h40 environ. Y m’énerve! 20 minutes après, Thierry arrive aussi. Il prend (encore) son temps pour la transition. Et le voilà lancé sur la neige.
Il est temps pour moi d’aller m’échauffer et essayer mes skis. Bon, ça n’a pas l’air très compliqué. Je fais quelques aller-retours sur le front de neige. Je monte un peu en température. Fabien devrait bientôt arriver alors direction la zone de relais. En fait il est déjà en train de poireauter depuis quelques minutes 🙂 Je récupère le dossard, l’enfile et cours récupérer mes skis. Je chausse comme je peux et je me lance au pas de course pour faire staïle. A peine sorti du champ de vision de ceux qui sont en bas, je me vautre comme une merde en croisant les skis… Je me relève, repars vite fait sur 20m, derrière un petit groupe que j’ai envie de déposer sur place. Mais je réalise que je vais pas aller très loin à ce rythme, je suis déjà bien haut en pulsations cardiaques (176, pour une fcm de 185 environ). Je crève de chaud et j’ai le souffle court. Va falloir gérer tout le reste de la montée au cardio. Premier mur… ça passe. Ensuite un petit travers moins pentu qui me redonne un peu de marge au cardio. Je demande à un autre concurrent s’il faut enlever les peaux de phoque pour descendre. « Euh, oui, sinon ça marche pas bien. C’est la première fois que tu fais du ski de rando? » 🙂 Premier ravito. Je me sens bien. Un susucre et une gorgée de flotte et j’enquille vers le deuxième mur, plus long celui là, en bordure de piste rouge. Il faut remonter tout droit. Le temps devient plus long, le souffle est toujours aussi court et il n’y a pas moyen de relâcher l’effort. Je passe en mode résistance sans penser à rien… faire un pas après l’autre. De l’autre côté de la rubalise, il n’y a pas un seul concurrent qui skie proprement dans la descente. Sont tous aussi nuls les uns que les autres. Je comprendrais pourquoi après 😉 Au milieu du mur, je croise Rémy. Il s’arrête brièvement, on échange quelques mots. Puis ca repart. Je croise Thierry sur la fin de la montée. J’ai du mal à imaginer comment ils ont pu faire le ski de rando après les autres épreuves, vu comment je lutte. Enfin, j’arrive au sommet. Je galère un peu pour enlever les peaux et bloquer les fix, mais ça y est, en avant la descente! Oulla, j’suis pas très stable moi… Un mec me double en position schuss. Il se vautre 2m plus bas à son premier virage. Je le double et je ne le verrai plus de la descente! J’essaie surtout de pas tomber. Je suis vraiment pas à l’aise. Dès que j’appuie d’un côté, j’ai la cuisse qui serre et qui brûle. C’est pour ça qu’ils avaient tous l’air nuls! Je réalise probablement la descente la plus moche de ma vie sur des skis mais j’arrive en bas sans trop de soucis et sans me faire doubler par qui que ce soit. Il faut déchausser et rejoindre la tente pour que le calvaire se termine! Comme au départ, je le fais en courant pour le staïle.
Tout le monde est content de son épreuve et de sa « perf ». Même si le parcours en course à pied n’est pas des plus touristiques, le cadre global était bien sympa. Rémy finit 72ème en indiv (31ème après le vélo) et Thierry vers la 130ème place. Par équipe, nous sommes 103ème, ce qui nous convient aussi car peu de coureurs devaient avoir un lumbago 15j avant comme Fred. Peu de cyclistes devaient avoir moins de 250km au compteur comme Fabien. Et peu de skieurs, à part Thierry, devaient avoir moins d’expérience que moi!
Après ça, direction le resto pour une tartiflette pas bonne. Faut pas trop trainer car Thierry, Cécile et Fred repartent direct vers Orléans. Pour les autres, c’est plus tranquille. Marianne rentre chez ses parents avec Mathilde, et Rémy, Fabien et moi partons errer à la recherche d’une pizzeria à Pau. Après avoir fait 3 fois le tour de la ville, on trouve notre bonheur. Le lendemain matin, on fait le ménage, on rend le gîte puis on attaque la route vers Paris.
Ca avait l’air sympa ce p’tit week-end sportif.
Trop fort ta question si il faut enlever les peaux 😉 il a du halluciner le gars.
Bon maintenant faut venir faire du vtt par ici ou meme du snow, y a encore de la neige pour quelques temps.
PS: tes photos sont toutes petites, c’est avec ton nouveau telephone?
Ouais, j’y pense au VTT 🙂
Et c’est bien mon nouveau téléphone pour les photos, mais je les réduis avant de les uploader.